« Blade Runner 2049 » de Denis Villeneuve avec Ryan Gosling , Harrison Ford

04/10/2017 18:50

« Blade Runner 2049 » de Denis Villeneuve avec Ryan Gosling , Ana de Armas, Harrison Ford, Sylvia Hoeks ,Jared Leto,Robin Wright, McKaenzie Davis, Dave Bautista… Sortie Cinéma 04 Octobre 2017 Vu en VF le 04/10 + en VO le 09/10/2017

Californie 2049 l’agent KD-3.7 dit « K » (Ryan Gosling), membre de la Los Angeles Police Department (LAPD) , est un Blade Runner. Il traque certains répliquants (préalablement listés comme déviants et plutôt ancienne génération ) « fabriqués » à partir d’ADN humain ,estampillés « androïdes » ! Tyrell corporation , société « génitrice artificielle » à l’origine de ces créations non humaines, 30 ans plus tôt, est réactivée par un apprenti sorcier industriel , Wallace (Jared Leto). Lors d’une visite chez un agriculteur, K va faire une découverte risquant de bouleverser le regard sur ces êtres hybrides évoluant vers une existence quasi humaine. Sont ils capables de sentiments , de rêver , d’aimer ? Tendent ils vers une certaine forme d’âme , de perception et de parenté « organique » quasi humaine ?

Donner une suite à « Blade Runner » (1982) était une gageure . Denis Villeneuve a relevé le défi , avec Ridley Scott à la production. « K » est présenté comme un « flic-répliquant » aux origines floues . Le mystère plane sur sa vraie nature , tout le long du film . « Tu es né , pas fabriqué » dit la « femme hologramme » assigné au bien être de K , avec laquelle il essaye de nouer une vraie relation.

Villeneuve a réussit à se poser en héritier du film original En effet , la musique d’Hans Zimmer et Benjamin Wallfisch est très voisine de celle de Vangelis. On reconnaît le « bam » de Zimmer qui frise l’ostinato*.

*L’ostinato, c’est une technique de composition musicale consistant à répéter obstinément une formule rythmique, mélodique ou harmonique. Cette formule est généralement courte, et s’étend tout au long du morceau

Visuellement c’est réussi , Villeneuve multiplie les décors lunaires,dépouillés, les rappels « historiques » aux enseignes lumineuses sur les immeubles, aux hologrammes géants de femmes … Le réalisateur est vraiment innovant et audacieux sur toutes les séquences liées à la « femme hologramme » . C’est neuf, gonflé et surtout réussi (la matérialisation de leur union via une intermédiaire, le stop sur image suite à l’appel de son supérieur…) .Ana de Armas , jeune actrice , belle et convaincante, incarne avec une belle prestance cette « female hologramme sexy et amoureuse, désirant tellement satisfaire et aimer son « Blade Runner », crève l’écran et se pose en « révélation » du film .

« Blade Runner 2049 » porte la patte de Villeneuve, son style , alternant les scènes d’action (un peu trop rares en termes de ratio ) et une intrigue à tiroirs aux accents cérébraux et interrogateurs . Le film est long (un peu trop) , brillant et immersif; N’oublions pas que « Blade Runner » de Ridley Scott , avant de devenir un film culte de référence , a été taxé de film de SF intellectuel . C’est d’ailleurs au fil des visionnages et des « Director’s cut versions » que le film original a gagné ces galons de film incontournable!   « Blade Runner 2049 » assume cette filiation en mettant en avant l’aspect cérébral et tous les thèmes perceptibles ou sous tendus. 

Qu’en est il de l’interprétation ? Ryan Gosling, au jeu minimaliste et direct, assure en Blade Runner , monolithique mais au final , sensible aux aléas de son enquête , se trouvant au centre de l’intrigue.  Villeneuve s’offre une kyrielle de rôles féminins périphériques : le bras droit maléfique de Wallace , Luv , sorte de « nettoyeur au féminin, version Terminator » jouée par Sylvia Hoeks . Ce perso ne m’a pas trop convaincu , dommage car elle participe à certains morceaux de bravoure ! Ana de Armas, « unité home centrale  » est comme dit précédemment une découverte en « hologramme aimante » et inventive . Robin Wright en supérieur du « Blade Runner » est un peu anonyme dans sa prestation. Elle n’a pas un rôle déterminant et assez étoffé pour briller vraiment.McKenzie Davis (Marinette) a un rôle court mais en ligne « créatrice » directe avec la mythologie « Blade Runner » , une sorte de cousine de Driss (DarryHannah) au niveau apparence physique « punkie » (toque trash en plus) !

Harrison Ford (Deckard) arrive tardivement à l’écran même si son nom apparaît vite dans l’enquête. L’acteur septuagénaire, après la reprise de son rôle de Han Solo dans « Star Wars 7 » ,ramasse les dollars en « Guest Star » de luxe, en héros fatigué , sorte de père putatif cogneur égaré et désabusé ! 

« Blade Runner 2049  » est le digne héritier du film éponyme original de 1982. Comme son illustre aîné , le temps sera son meilleur allié et permettra de hisser ce « deuxième » opus au panthéon des films de SF . Villeneuve a le sens du cadre  du zoom , a travaillé avec son directeur photo Roger Deakins d’arrache pied pour réussir son pari de respecter l’esprit de son modèle et d’arriver à imprimer son propre style. Le réalisateur canadien alterne des moments purs de mise en scène maîtrisés avec ses interrogations ésotériques et ses obsessions intellectuelles.

Un sentiment de « demi-réussite » peut effleurer l’esprit du spectateur en première réaction post séance mais   « Blade Runner 2049″ mérite un visionnage en salles malgré le bémol de sa longueur, de l’étirement de son intrigue et de son rythme, certes assumé mais lancinant !

« Le Souvenir naît de l’Émotion  »

Avis Cinefeel AUDIO complémentaire et détaillé via Séance Radio :

« Blade Runner 2049 est un film d’art et essai avec les moyens d’un studio  » Denis Villeneuve

A highly anticipated sequel in the spirit of the original

Scénario
Réalisation
Interprétation
Musique
Giving a sequel to "Blade Runner" (1982) was a challenge. Denis Villeneuve took up the challenge, with Ridley Scott in production. "K" is presented as a "cop-replicant" with fuzzy origins. The mystery hovers over its true nature, all along the film. Visually it is a success, Villeneuve multiplies the decorations lunar, stripped, the "historical" reminders to the luminous signs on the buildings, to the giant holograms of women ... The director is really innovative and daring on all the sequences related to the " hologram ". It is new, inflated and above all successful (the materialization of their union via an intermediary, the stop-and-go following the call of his superior ...) .Ana de Armas, young actress, beautiful and convincing, embodies with a beautiful, sexy and loving female hologram who wants to satisfy and love her "Blade Runner", breaks the screen and poses as "revelation" of the film. "Blade Runner 2049" carries the leg of Villeneuve, his style, alternating scenes of action (a little too rare in terms of ratio) and a plot with drawers with cerebral accents and interrogators. The film is long (a little too long), shiny and immersive. Villeneuve has the sense of the zoom frame, worked with its photo director Roger Deakins of stride to succeed his bet to respect the spirit of his model and to get to print his own style. The Canadian director alternates pure mastering moments with his esoteric queries and intellectual obsessions.
A film of cerebral SF, strong, a little long but successful
Category: Avis Cinefeel

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