Logan de James Mangold avec Hugh Jackman , Patrick Stewart ,Dafne Keen

05/03/2017 16:49

« Logan » de James Mangold avec Hugh Jackman, Patrick Stewart, Dafne Keen, Richard E Grant, Eriq La Salle … Sortie Cinéma 1er Mars 2017

La scène d’ouverture de baston est meurtrière. Logan alias Wolverine, représentant « franc-tireur » et emblématique des X Men, éliminent 3 assaillants voulant toucher à sa limousine . Si la voiture est de luxe , nous sommes en 2029 et le héros aux griffes de métal  incassable a perdu de sa superbe et traîne avec difficultés sa carcasse faite d’Adamentium  !

Le parti-pris de départ est clair .En faisant du personnage principal un anti-héros fatigué mais toujours combatif , Mangold va réussir à lui donner une nouvelle dimension . Il va aussi l’humaniser en lui donnant un rôle de chef de famille improvisé et dicté par les circonstances  Le réalisateur va contourner l’imagerie classique des super héros pour les rendre plus accessibles tout en conservant des pouvoirs sur-humains .

Le travail des scénaristes a donc été de créer une ambiance singulière, bourrée de références mais permettant aux profanes de l’univers X Men d’adhérer à « Logan » ! Le style est à contre courant des films de Brian Singer .

Scott Franck (Malice/ Minority Report/ L’interprète/ Wolverine, le combat de l’imortel…) Michael Greene ( Alien Covenant; Blade runner 2049, Green Lantern, série Heroes..) et James Mangold ont produit un « western apocalyptique » selon certains.

L’aspect western, pour ma part n’est pas si évident, à quelques exceptions près . Le film peut se définir comme un road movie hybride où la désespérance du héros est ponctuée par des scènes assez jouissives de combats . Un « action movie » où l’usure du temps est au cœur du récit. « Logan » a un côté « apocalyptique urbain familier » , une sorte de périple hors norme dans un environnement très « quotidien » ,

Logan n’est plus que l’ombre du bagarreur arrogant des débuts. Portant une barbe hirsute , il est fatigué , lassé ! On suppose que les mutants ont été décimés. Il a à sa charge la garde du professeur Xavier ,ancien chef incontesté des X Men, transformé en vieillard dépendant, malade , limite incontinent. Son errance va se compliquer quand il va croiser le chemin d’une enfant mutante !

Mangold , réalisateur de « Copland », »Walk the line » et « Night and Day » alterne les moments intimes et les scènes de poursuites ou combats millimétrés et diablement violents.

Les références cinématographiques de choix dans le genre sont perceptibles et surtout multiples.Certaines scènes renvoient vraiment aux films de George Miller: « Mad Max 2 Road Warrior » , lors de la poursuite en voiture avec les motos jusqu’au train ; « Mad Max 3 Au delà du dôme du tonnerre » avec l’exode des enfants et le refuge.

Si le personnage de Logan acquiert une sorte d’image iconique crépusculaire et fatiguée ,son « double » fait penser forcément à « Terminator » . Dans la filmo de Schwarzy (Arnold Schwarzenegger), on peut penser aussi , très furtivement, à « Maggy » avec l’idée de la filiation et ici une maladie inversée .  

Hugh Jackman reprend son rôle fétiche en y ajoutant une densité dramatique . Il compose ce héros désabusé en bout de course avec justesse et rage. Patrick Stewart joue aussi le jeu de la perdition avec talent .

« Logan » fait mouche , en détournant le concept des X Men façon Singer (4 films à son actif)  , en oubliant la surenchère des effets spéciaux et  jouant la carte du film « multi-faces » mêlant les genres, sciemment poussiéreux, crasseux au niveau de la forme.Mangold réussit son coup avec son sens du spectaculaire (scènes de combat assez bluffantes, cousinage avec Peckinpah ) sa vision créative (clin d’œil final avec la croix par exemple) et référencée.

 

Néanmoins deux bémols peuvent être mis en avant . Une facilité scénaristique critiquable utilise un I phone sensé être en « caméra cachée » (postulat too much vu le résultat à l’écran) pour dévoiler un élément important dans l’intrigue. Dans le  dernier tiers, une baisse de rythme se fait sentir ,le film s’étire un peu en longueur pour arriver à l’épilogue . (Durée globale 2H17′ )  

Ne boudons pour autant pas notre plaisir « Logan » est une réussite dans le genre du super héros car il en détourne les codes tout en respectant une colonne vertébrale classique (lutte contre les nouveaux Dr Frankenstein) et en faisant une relecture à la fois moderne et vintage !

PS Le personnage de la gamine, Laura X 23 , jouée par Dafne Keen , a un minois qui fait penser à Mélanie Laurent !

Et « Logan « permet de revoir Eriq La Salle connu pour son rôle du Dr Benton dans la série TV « Urgences (ER)

James Mangold a déclaré : « Pour moi Wolverine est un « desperado » à la Clint Eastwood » !

 

A hybrid and violent road movie

Scénario
Réalisation
Interprétation
Musique
James Mangold, director of "Copland", "Walk the line" and "Night and Day" alternates intimate moments and scenes of challenging or devilishly violent pursuits or fights. Hugh Jackman resumes his fetish role by adding a dramatic density. He composed this disillusioned hero at the end of the race with accuracy and rage. Patrick Stewart also plays the game of perdition with talent. The film can be defined as a hybrid road movie where the despair of the hero is punctuated by fairly enjoyable scenes of fighting. An action movie where the wear and tear of time is at the heart of the story. "Logan" has a "familiar urban apocalyptic" side . " Logan" is a rather good surprise and a real great moment of entertainment with a vintage side !
A successful, creative film turning away the codes
Category: Avis Cinefeel

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