« Battle of the sexes  » de Jonathan Dayton et Valérie Faris avec Emma Stone

25/11/2017 11:35

« Battle of the sexes «  de Jonathan Dayton et Valérie Faris avec Emma Stone , Steve Carell , Andrea Riseborough , Elisabeth Shue , Sarah Silverman, Bill Pullman, Alan Cummings, Austin Stowell … Sortie Cinéma le 22 Novembre 2017

Le Tennis au Cinéma semble avoir le vent en poupe , après « Borg/Mc Enroe » . Hollywood s’attaque ici à une icone des années 70 , Billie Jean king et son combat pour une reconnaissance quasi égale des joueuses professionnelles face aux décideurs conservateurs du tennis mondial . Le réalignement des primes , 10 fois moins élevées pour les femmes , va initier la création d’un circuit parallèle , la naissance de la WTA et des tournois Virginia Slims ! A l’origine de cette rébellion face à l’establishment , une championne , Billie Jean King (Emma Stone) numéro 1 de l’époque. Un événement « sur-médiatisé » va beaucoup compter dans l’avancée du tennis féminin , le match exhibition « Bobby Riggs vs Billie Jean King » avec 100 000 $ de dotation . Un ancien champion de tennis de 55 ans , membre du Hall of Fame , vainqueur de Wimbledon et de l’US open peut il terrasser une championne en activité Billie Jean King de 20 ans sa cadette ?  L’enjeu sportif fut relégué au second plan au profit du symbole sociétal , il fut appelé « Battle of the sexes » et réunit 90 millions de téléspectateurs !

La mention « inspiré d’une histoire vraie » fleure bon sur les écrans de Cinéma . Comme si ce seul « label » permettait de garantir un succès ou au minima un intérêt et la véracité d’un propos. Dans cette optique les deux éléments primordiaux susceptibles d’amener l’adhésion sont l’histoire et le traitement formel au delà de l’importance évidente du casting.

« Battle of the sexes » réussit à nous accrocher dès la première image : des coups de raquette au ralenti de Billie Jean King et une image floue et arty . Les années 70 vont être très bien restituées. Le style du duo de réalisateurs (Jonathan Dayton / Valérie Faris) va être fluide, délicat et sans esbroufes superflues . Le travail sur la photo et les lumières de Linus Sandgren , oscarisé pour « La La Land »,apportent une touche singulière et réaliste au film. L’utilisation de filtres de couleurs (rouge pour la boite de nuit , sépia pour certains plans…) apportent une atmosphère douce et feutrée , une chaleur constante et un univers visuel subtil au film. La quête de Billie Jean King est un combat mais l’agressivité dans les dialogues ou le style formel n’est jamais présent . La musique de Nicholas Britell apporte cette petite touche de charme par des ponts très doux mais toujours judicieux . La chanson originale de fin de Sara Bareilles « If I dare… » (Si j’ose…) est aussi assez prenante et représentative de l’esprit global du film .

Evidemment pour croire à cette histoire , il fallait des acteurs à la hauteur : Emma Stone, dans un rôle porteur mais pas si expansif prête sa silhouette frêle et trouve le ton juste pour incarner cette pionnière déterminée  dans l’avancée des droits des femmes. Son personnage , à la croisée des chemins , à cette époque, hésite encore à aller contre les convenances et à assumer son attirance pour les femmes. L’actrice joue , tout en retenue , montrant aussi les doutes de cette femme face à ses choix de vie singuliers et à contre courant pour les seventies. Steve Carell compose déjà physiquement un Bobby Riggs , plus vrai que nature . Ce trublion clownesque , parieur invétéré, peu conscient du vrai enjeu du match, , se pose en macho mais apparaît plus comme un « fanfaron hâbleur et attachant ». « Battle of sexes » permet aussi de retrouver Andrea Riseborough (« Shadow dancer » « Oblivion » « Birdman ») en « coiffeuse simple et ordinaire  » au charme tentateur . Elisabeth Shue incarne la riche épouse de Bobby Riggs , un peu lasse des frasques de son mari et de son attirance maladive pour les paris .

Jonathan Dayton et Vaérie Faris réussissent à mélanger les genres et à traiter la trajectoire personnelle et « politique » d’une championne avec sensibilité, talent et tact . « Battle of the sexes  » est un film grand public aux accents indy et reflet d’une époque et d’un combat encore d’actualité !

A delicate reconstruction and a successful woman portrait

Scénario
Réalisation
Interprétation
Musique
1011/5000 Hollywood tackles here a icon of the 70s, Billie Jean King and his fight for an almost equal recognition of the professional players against the conservative decision makers of the world tennis. The realignment of premiums, 10 times lower for women, will initiate the creation of a parallel circuit, the birth of the WTA and Virginia Slims tournaments! At the origin of this rebellion against the establishment, a champion, Billie Jean King (Emma Stone) number 1 at the time. An "over-publicized" event will count heavily in the advancement of women's tennis, the exhibition match "Bobby Riggs vs. Billie Jean King" with $ 100,000 endowment. Can a former 55-year-old tennis champion, Wimbledon and US Open winner, Hall of Fame, defeat an active champion Billie Jean King, 20, his youngest? The sports issue was relegated to the background in favor of the societal symbol, it was called "Battle of the sexes" and brings together 90 million viewers. The duo's style of directors (Jonathan Dayton / Valérie Faris) will be fluid, delicate and without superfluous scuffles. The work on the photo and the lights of Linus Sandgren, Oscar winner for "La La Land", bring a singular and realistic touch to the film. The use of color filters (red for the nightclub, sepia for some shots ...) brings a soft and felted atmosphere, a constant warmth and a subtle visual universe to the film. Billie Jean King's quest is a fight but aggression in dialogues or formal style is never present. The music of Nicholas Britell brings this touch of charm by bridges very soft but always judicious. Emma Stone, in a supportive but not so expansive role lends her frail figure and finds the right tone to embody this determined pioneer in advancing women's rights. Steve Carell already physically composes a Bobby Riggs, more real than nature. Jonathan Dayton and Vaérie Faris succeed in mixing genres and treating the personal and "political" trajectory of a champion with sensitivity, talent and tact. "Battle of the sexes" is a consumer film with indy accents and a reflection of an era and a fight still relevant today!
A good movie and a little charming music !
Category: Avis Cinefeel

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