« Jojo Rabbit » de Taïka Waititi avec Roman Griffin Davies , Thomasin McKenzie , Scarlett Johansson, Sam Rockwell

31/12/2020 17:36

« Jojo Rabbit » de Taïka Waititi avec Roman Griffin Davies , Thomasin McKenzie , Scarlett Johansson, Sam Rockwell , Taïka Waititi , Rebel Wilson … Sortie Cinéma le 29 janvier 2020 / DVD Blu Ray dispo depuis juin 2020

En 1945 une petite tête blonde dénommée Johannes Betzler est un petit garçon de 10 ans plein d’entrain et d’enthousiasme à l’idée d’aller s’entraîner dans un camp de jeunesse hitlérienne . Notre nazillon en herbe va vite se rendre compte , qu’au delà des « merveilleux » idéaux de propagande , il va falloir agir aussi en conséquence . Incapable de tuer un lapin à main nues le gamin va se voir affubler le sobriquet peu glorieux de « Jojo Rabbit ». Et si malgré le connivence qu’il a avec son ami imaginaire qui n’est autre qu’Hitler himself en « fürher frappadingue et confident » , il n’était finalement pas fait pour épouser le National-Socialisme ?!! Cette impression va peu à peu faire son chemin quand il découvre que sa mère cache au grenier une jeune fille juive Eva . La méfiance mutuelle  va peu à peu faire place à la complicité et une certaine forme d’affection.

Le sujet tiré d’un livre de Christine Leunens « Le ciel en cage » pouvait être vraiment « casse-gueule » . Et c’est là que Taïka Waititi a fait un choix audacieux & gonflé . Le premier tiers du film est dans le registre de la farce , du burlesque avec un Hitler grotesque , un Jojo insouciant et une tonalité proche de la BD très colorée . On se dit qu’on est dans une comédie pure plus proche d’un Mel Brooks que d’un Roberto Benigni ! L’univers fait penser aussi à du Wes Anderson version « Moonrise Kingdom » . C’est un peu répétitif et quand on croit qu’on va décrocher , la tonalité change .  Car peu à peu ce sentiment de « satire bordélique farfelue » se dilue devant le récit qui se tend et l’arrivée de la jeune juive « hébergée clandestinement » , la gestapo qui rôde & la situation qui s’obscurcit . Waïtiti arrive à faire monter l’émotion graduellement tant au niveau de la prise du conscience du jeune protagoniste que de l’environnement qui devient dangereux .

(From L-R): Sam Rockwell, Scarlett Johansson and Roman Griffin Davis in the film JOJO RABBIT. Photo by Larry Horricks. © 2019 Twentieth Century Fox Film Corporation All Rights Reserved

Le fait aussi qu’on adhère à cette histoire est le choix judicieux des acteurs pour les personnages centraux et aussi la justesse de ceux plus périphériques . Roma Griffin Davies (Jojo) évite le cabotinage et sa tête d’ange naïve & « conditionnée » est le parfait vecteur pour « attraper le spectateur » et assister à sa « mue affective » à l’écran . Thomasin McKenzie en Eva est aussi simple et convaincante. On pense forcément à la référence au « journal d’Anne Franck » . Scarlett Johansson a été nommée à l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle (Best supporting atress) . C’est un peu flatteur car son rôle est assez sobre . Cela a le mérite de la voir « Hors Marvel » dans un film ambitieux , poétique et touchant . A noter aussi la composition « pertinente » de Sam Rockwell en Capitaine instructeur au grand cœur, décalé, distancié & le petit Yorky (Archie Yates)  , camarade de jeu de Jojo à la bonhommie proche de la BD .

C’est donc une bonne surprise que ce « Jojo Rabbit » à la tonalité à la fois désarçonnante & provoquant l’adhésion sur la durée. C’est aussi la force de cette histoire dans l’Histoire & cette idée de prise de conscience du petit protagoniste face aux évènements personnels le guidant vers la clairvoyance et une certaine forme de rédemption le dirigeant précocement presque vers un âge adulte .

Taïka Waititi avait déjà dynamité le mythe d’un super-héros Marvel avec « Thor Ragnakor » ici il signe une fable humaniste décalée à l’humour parfois absurde mais lorgnant en direction de classics comme « To be or not be » de Lubitsch ou « Le dictateur » de Chaplin . Le film a reçu l’Oscar de la Meilleure Adaptation . A Découvrir .

it starts off as a joke and it's a humanist fable in the end !

Scénario
Réalisation
Interprétation
Musique
In 1945 a little blond head called Johannes Betzler was a 10 year old boy full of energy and enthusiasm at the idea of ​​going to train in a Hitler youth camp. Our budding Nazillion will quickly realize that beyond the "marvelous" ideals of propaganda, we will also have to act accordingly. Unable to kill a rabbit with his bare hands, the kid will be given the inglorious nickname of "Jojo Rabbit". And if, despite the connivance he has with his imaginary friend who is none other than Hitler himself in "fürher souffadingue and confidante", he was ultimately not made to marry National Socialism? !! This impression will gradually gain ground when he discovers that his mother is hiding a young Jewish girl Eva in the attic. Mutual mistrust will gradually give way to complicity and a certain form of affection. The subject taken from a book by Christine Leunens "Le ciel en cage" could be really "jaw-dropping". And this is where Taïka Waititi made a bold & inflated choice. The first third of the film is in the register of farce, burlesque with a grotesque Hitler, a carefree Jojo and a tone close to very colorful comics. We say to ourselves that we are in a pure comedy closer to a Mel Brooks than to a Roberto Benigni! The universe is also reminiscent of Wes Anderson version "Moonrise Kingdom". It's a bit repetitive and when you think you're going to pick up, the tone changes. Because little by little this feeling of "far-fetched messy satire" is diluted in front of the narrative which is stretched and the arrival of the young Jewess "lodged clandestinely", the Gestapo which lurks & the situation which darkens. Waïtiti manages to raise the emotion gradually both in terms of the awareness of the young protagonist and the environment which becomes dangerous. The fact that we also adhere to this story is the judicious choice of actors for the central characters and also the correctness of those more peripheral. Roma Griffin Davies (Jojo) avoids boasting and her naïve & "conditioned" angelic face is the perfect vector to "catch the viewer" and witness his "emotional change" on the screen. Thomasin McKenzie in Eva is also straightforward and compelling. We necessarily think of the reference to "Anne Franck's diary". Scarlett Johansson has been nominated for an Oscar for Best Supporting Actress. It's a bit flattering because its role is quite sober. It has the merit of seeing her "Outside Marvel" in an ambitious, poetic and touching film. Also note the "relevant" composition of Sam Rockwell as Captain instructor with a big heart, quirky, distanced & little Yorky (Archie Yates), Jojo's buddy close to comics. It is therefore a good surprise that this "Jojo Rabbit" with a tone both disconcerting and provoking adhesion over time. It is also the strength of this story in History & this idea of ​​awareness of the small protagonist in the face of personal events guiding him towards clairvoyance and a certain form of redemption from an early almost adult age. Taika Waititi had already blown up the myth of a Marvel superhero with "Thor Ragnakor" here he signs a quirky humanist fable with sometimes absurd humor but eyeing in the direction of classics like "To be or not be" by Lubitsch or " The dictator "of Chaplin. The film received the Oscar for Best Adaptation. To discover .
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Category: Brèves

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