« The Way Back » de Gavin O’Conor avec Ben Affleck

02/01/2021 16:31

« The Way Back » de Gavin O’Connor avec Ben Affleck , Janina Gavankar, Brandon Wilson , Michael Watkins …  sortie le 3 Aout 2020 en VOD / DVD sortie le 02 décembre 2020

Jack Cunningham (Ben Affleck) a un look de déménageur , barraque aux bras tatoués , il travail sur les chantiers , casque et lunettes noires vissées au visage .  Ce gars taciturne s’est séparé de sa femme et peut être considéré comme un « pilier de bar chronique » en d’autres termes un alcoolique ! Lorsque le père catholique en charge de l’équipe de basket de son ancien lycée lui propose un poste d’entraineur , il y voit peut être un signe du destin et accessoirement à l’usage un moyen de rédemption et de « freiner » son mode de vie destructeur ! « Le coach malgré lui  » se prend au jeu en prescripteur de règles et de tactiques face à des gamins trop empruntés ou forts en gueule. Les joueurs  commencent à gagner et l’esprit d’équipe s’installe . Néanmoins le fil pour ne pas replonger est ténu et le rappel d’un drame personnel peut s’avérer un détonateur . Certaines blessures ne se referment jamais vraiment.

Gavin O’Connor a déjà fait appel à Ben Affleck dans le thriller nerveux « Mr Wolff » (2016) qui incarnait un comptable autiste accessoirement tueur à gages . Mais c’est surtout avec « Warrior » (2011) que le réalisateur frappait un grand coup en signant un film très réussi sur les arts martiaux mixtes (MMA) et le combat de deux frères incarnés par Tom Hardy &  Joel Edgerton. Il revient donc ici à un sujet traitant du Sport (le basket ball) et la Famille , ici « éclatée ». Mais le deuxième et vrai sujet du film est l’alcoolisme même si les autres sous thèmes sont importants . Pendant la première demi heure d’exposition du film le cinéaste choisit de montrer les stigmates de cette maladie dans le quotidien de Jack (le rythme incessant des cannettes de bière et un certain cérémonial)  . On y voit un homme désabusé-distancié & addict . Son nouveau rôle d’éducateur-coach va lui permettre de se responsabiliser et d’assumer un nouveau rôle lié sa passion d’ancien champion du lycée ! La construction narrative est intelligente. 

Ben Affleck traîne sa carcasse avec désinvolture comme abattu par la Vie . C’est sûrement un de ses meilleurs rôles en termes de composition . Un gars simple qui fait face à un évènement tragique , qui ombre et se relève .L’acteur nous « gratifie  » de regards vaseux & imbibés « plus vrais que nature ». Cette expérience a du faire échos à un épisode de sa propre vie , puisque l’acteur a avoué avoir été lui même addict à la boisson et avoir recouru aux centres de désintoxication . « The Way Back » peut se traduire « mot à mot » par « Le chemin du retour » , celui aussi pour l’acteur « de revenir » à des rpoles plus proches de sa personnalité , enfin débarrassé de sa cape de Batman portée chez Zack Snyder .

Au delà de l’aspect addictif & autodestructeur du personnage (« Jack tu sais que tu vas te tuer si tu continues comme ça  » lui dit sa sœur) , on est ravis de retrouver le savoir-faire évident de Gavin O’Connor pour filmer un sport au Cinéma .

 Les matchs de basket sont vraiment bien « optimisés » à l’écran et la montée dramatique lié aux enjeux nous donne aussi de la joie et de l’adrénaline ! La voix off du commentateur des matchs « Il a fait de ce collectif une véritable machine de guerre. D’ailleurs on aurait aimé encore plus de zooms sur les matchs car l’efficacité est vraiment au rendez vous !  Quand l’aspect des problèmes personnels du coach prennent le pas sur le sport , dans la troisième partie du film  on est un petit peu frustré de ne pas continuer sur cette veine sportive tellement bien mise en image ! D’ailleurs la cause de la rechute de Jack est , à mes yeux , un peu moins réussie , niveau écriture que le reste du film.

« The Way Back » n’est pas un chef d’œuvre ni un grand film mais un vrai bon film ayant mérité une meilleure exposition , c’est sûr !  Il fait partie des nombreux longs métrages sortis en plein pandémie et qui ont été sacrifiés vu les conditions catastrophiques (fermetures de bcp de salles , public désertant les salles … ) en vigueur début mars aux Etats Unis . Et sa sortie en DVD/BR en France début décembre 2020 permet d’exhumer ce film réussi où Ben Affleck y compose un personnage attachant de coach abimé par la Vie mais avec un fonds bien réel d’humanité et de « passeur » vers les nouvelles générations / A découvrir .

 

Sport, a vector of redemption in the face of alcoholism and degeneration !

Scénario
Réalisation
Interprétation
Musique
Jack Cunningham (Ben Affleck) has the look of a mover, hut with tattooed arms, he works on construction sites, helmet and dark glasses screwed to the face. This taciturn guy has separated from his wife and can be considered a "chronic bar pillar" in other words an alcoholic! When the Catholic father in charge of the basketball team at his former high school offered him a coaching position, he could see it as a sign of fate and, incidentally, in use, a means of redemption and of "slowing down" his fashion. destructive life! "The coach in spite of himself" gets caught up in the game as a prescriber of rules and tactics in the face of overly borrowed or loud-mouthed kids. The players start to win and the team spirit sets in. However, the thread not to dive back is thin and the reminder of a personal drama can turn out to be a detonator. Some wounds never really heal. Gavin O'Connor has already called on Ben Affleck in the nervous thriller "Mr Wolff" (2016) which played an autistic accountant and incidentally a hitman. But it is especially with "Warrior" (2011) that the director struck a big blow by signing a very successful film on mixed martial arts (MMA) and the fight of two brothers played by Tom Hardy & Joel Edgerton. He therefore returns here to a subject dealing with Sport (basketball) and the Family, here "exploded". But the second and real subject of the film is alcoholism, even if the other sub-themes are important. During the film's first half hour of exposure, the filmmaker chooses to show the stigmata of this disease in Jack's daily life (the incessant rhythm of the cans of beer and a certain ceremonial). We see a disillusioned-distanced & addicted man. His new role of educator-coach will allow him to take responsibility and take on a new role linked to his passion as a former high school champion! Narrative construction is smart. Ben Affleck casually drags his carcass as though shot down by Life. It is surely one of his best roles in terms of composition. A simple guy who faces a tragic event, who shadows and gets up. The actor "gratifies" us with muddy & soaked looks "more real than life". This experience must have echoed an episode in his own life, since the actor confessed to having been addicted to drink himself and to having resorted to detoxification centers. "The Way Back" can be translated "word for word" by "The way back", that also for the actor "to return" to roles closer to his personality, finally rid of his Batman cape worn at Zack Snyder. Beyond the addictive & self-destructive aspect of the character ("Jack you know you're going to kill yourself if you continue like this" his sister told him), we are delighted to find Gavin O'Connor's obvious know-how to film a sport at the cinema. Basketball games are really well "optimized" on screen and the dramatic rise associated with the stakes also gives us joy and adrenaline! The voice of the commentator of the matches "He made this collective a real war machine. Besides, we would have liked even more zooms on the matches because the efficiency is really there! When the aspect of personal problems of the coach take precedence over sport, in the third part of the film we are a little frustrated not to continue on this sporting vein so well illustrated! Besides, the cause of Jack's relapse is, in my eyes , a little less successful, in terms of writing than the rest of the film. "The Way Back" is not a masterpiece or a great film, but a real good film that deserved better exposure, that's for sure! It is one of the many feature films released in the midst of a pandemic and which were sacrificed in view of the catastrophic conditions (closures of many theaters, audiences deserting theaters ...) in force at the beginning of March in the United States. And its release on DVD / BR in France at the beginning of December 2020 allows to exhume this successful film where Ben Affleck composes an endearing character of coach damaged by Life but with a very real fund of humanity and "ferryman" to the news generations / To discover.
A real good role with a Ben Affleck playing an endearing coach. Efficient and human !
Category: Pépites

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