« La Planète des singes Suprématie » de Matt Reeves

18/07/2017 17:00

« La Planète des singes : Suprématie  » / « War for the planet of the apes « de Matt Reeves avec Andy Serkis, Woody Harrelson,Karin Konoval, Amiah Miller, Judy Grier … Vu en AVP le 17 juilet 2017 Sortie Cinéma le Mercredi 02 Aoùt 2017

La guerre est déclarée entre les Singes et les Hommes, le conflit va se centrer sur la confrontation entre César (Andy Serkis) , leader simiesque et le Colonel chef impitoyable d’une partie des militaires. « La Planète des singes : Suprématie » est donc le 3 ème opus de cette nouvelle trilogie commencé par le moyen « Les Origines » (2011) de Ruppert Wyatt et suivi pat  le « en net progrès » « Affrontement » (2014) de Matt Reeves (« Cloverfield ») !

Pour ma part ce « chapitre final » apparaît comme le meilleur de ce « reboot tryptique » . Le titre belliqueux original est un peu trompeur (« War for the planet of apes ») car si les soldats sont bien présents c’est l’aspect « humain  » des singes qui va être mis en avant !

Paradoxe du propos « Nous ne sommes pas des bêtes sauvages » dira César aux militaires et le colonel des troupes humaines dira au singe rebelle « Tu prends tout trop à coeur » !

C’est ce détournement presque originel (dans la version de 1968 les singes sont instruits et les humains ne parlent pas) qui fait la force du propos . Car ici le fil du récit ne va pas être la science ou les expériences mais bel et bien , l’émotion, les sentiments et l’attachement à sa communauté .

Pour réussir ce tour de force de donner une humanité et une sensibilité humaine aux singes te plus particulièrement à César , il fallait deux choses ! La première est la réelle avancée de l’action motion capture , ce procédé de capteurs sur des vrais acteurs se transformant à l’écran par des effets et des habillages numériques . Et pour le coup c’est très réussi avec la symbiose d’Andy Serkis , spécialiste de ce type de rôle (King Kong/ Gollum…) et César. On distingue vraiment un jeu d’acteur derrière le singe expressif . La deuxième est le parti pris du réalisateur et des auteurs d’axer l’histoire sur cette humanité et ce ressenti des singes .

Pour la petite histoire, Maurice l’Ourang Outan , fidèle et imposant compagnon de César est incarné « derrière le costume numérique » par une actrice Karin Konoval. Ces regards laissent passer aussi beaucoup de compassion et d’émotion vis à vis notamment de la petite humaine Nova (Amiah Miller), recueillie sur leur route !

De plus Reeves convoque aussi des références cinématographiques de films de genre bien « humains »  . Si lors des premiers plans on pense au film de guerre (avec les inscriptions sur les casques des militaires « Tueur de singes »/ « espèce menacée » ) « War for the planet of apes » renvoie aussi au Western . Les singes apparaissent comme une minorité tour à tour assimilables, dans l’imaginaire, à des indiens, des esclaves et des prisonniers . César a un côté « Spartacus » mâtiné de « parcours christique » (ou proche d’un Moïse guerrier ). Les scènes de tunnel renvoient aussi au films d’évasion.

Ce qui fait qu’on adhère à l’esprit du film c’est ce mélange des genres . Ceux qui s’attendent à une succession de scènes de batailles en seront pour leur frais .La pyrotechnie et les scènes de combats sont présentes avec parcimonie.

Ce road movie « collectif » prend son temps (quelques rares longueurs) et désarçonne dans le bon sens le spectateur par ce rythme désiré.

Le « méchant adversaire Homme » (car il y a un personnage chez les singes qui dit toujours « méchant singe » avec un phrasé et un jeu proche de Gollum), ennemi presque intime de César est le Colonel . Là encore la référence au colonel Kurtz dans « Apocalypse Now » est assez claire . Woody Harrelson campe un militaire flirtant avec la folie et ses démons incarnant ce chef détestable avec son regard inquiétant.

« War of the planet of apes » apparaît plus comme une fable humaniste portée par des singes magnifiés dans leur expression par la motion capture . Ce troisième volet devrait être le dernier mais avec ce filon de la SF , imaginé à la base par un français , l’auteur du livre originel , Pierre Boule, Hoolywood peut toujours revenir sur sa décision !

 

Surprising sequel with "human monkeys" !

Scénario
Réalisation
Interprétation
Musique
"War of the planet o the apes" succeeded in diverting the genre by contrasting sensitive and emotionally touched monkeys with humans who were a bit cheaty and pitiless! The work of Andy Serkis and other actors with the motion capture gives a striking result. The film sounds more intimate and "human" than the other opus. So this bias can destabilize but for my part it surprised me and I liked! The cinema references are present: the western (the monkeys appear like kinds of Indians) the film of escape, the peplum (Caesar makes think of Spartacus / ironic wink!) True atmosphere and a fikm apart in the trilogy And the history of the films on "The Planet of the Apes" drawn from the basis of a novel by Pierre Boulle, a Frenchman !
Rather good and singular movie !
Category: Avis Cinefeel

Utilisez les tags et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>