« The Meyerowitz stories » e Noah Baumbach avec Dustin Hoffman, Adam Sandler, Ben Stiller, Grace Van Patten…Présenté en compétition officielle à Cannes le 21 mai 2017 Sortie/ Diffusion programmée UNIQUEMENT sur Netflix
Noah Baumbach (à gauche sur la photo) a une filmo riche et variée de réalisateur indé -arty aux influences « Alleniennes » (Woody Allen) et européennes : réalisateur de « Greenberg » (avec déjà Ben Stiller) de « Frances Ha » et scénariste chez Wes Anderson pour « La vie aquatique » et le « Fantastic Mister Fox » ! Il a aussi co-réalisé avec Jake Paltrow le très bon documentaire d’entretiens « De Palma » . Inutile de dire que ce new-yorkais de Brooklyn a une culture cinéma indiscutable ! Les références clin d’œil s’immiscent dans les dialogues ou les situations dans « The Meyerowitz stories » !
Le patriarche Howard (Dustin Hoffman, barbe blanche ,) marié 4 fois , professeur d’art plastique, entier et sculpteur ronchon et non reconnu en tant qu’artiste de référence a eu 3 enfants :Daniel (Adam Sandler) Matthew (Ben Stiller) et Jean (Elisabeth Marvel). Daniel est un homme au foyer, n’ayant jamais travaillé, musicien frustré, en instance de divorce et qui voit sa fille partir pour l’université.Il va s’installer temporairement chez son père. Matthew a réussi dans les affaires (gestion de patrimoine) et demeure le chouchou du paternel même s’il a presque « coupé » les ponts avec sa famille. Jean est la « vieille fille » de la famille , vivant dans l’ombre de ses deux frères, effacée et ignorée . Eliza (Grace van Patten) , fille de Daniel, vient clore le portrait de famille.Elle est très mature pour son âge, enchaîne les flirts ,réalise des films expérimentaux flirtant avec le porno mais fait la fierté de son père et son grand père,heureux de sa fibre artistique créatrice précoce et assumée!
Les thèmes abordés par Baumbach sont les rapports filiaux, la famille « recomposée » ou pas, le rôle des enfants face à la vieillesse de leur parent et la gestion des incidents de santé (l’idée des 3 enfants prenant des notes à l’hôpital sur les process médicaux afin de ne rien laisser passer est drôle), les ressentiments, le manque d’écoute… « The Meyerowitz stories » est un petit peu inégal . Le « flow » des dialogues fait mouche dès le départ puis quelque fois se délitent sur la durée . Les références cinéphiles sont drôles (« Shining » « L’affaire Chelsea Deardon…) et les acteurs jouent leur partition au cordeau . Le rythme est légèrement plus élevé que d’ordinaire dans le Cinéma de Baumbach. C’est son film le plus abordable et le plus attractif commercialement parlant . Ironie du sort ce long métrage ne va pas être distribué en salles mais diffusé sur la plateforme « Netflix » !
Si « The Meyerowitz stories » détient un charme certain , cela tient au plaisir de retrouver des acteurs « hors registre habituel » at au fort potentiel de sympathie : Adam Sandler (plutôt connu aux States pour ces comédies à l’humour « discutable ») arrive à être émouvant et touchant avec ce Danny ordinaire, à la fibre paternelle, transparent pour son père et frustré artistiquement . Ben Stiller en wonder boy voyant sa vie déraper est à la fois drôle et fragile. Dustin Hoffman retrouve un rôle truculent en patriarche grincheux, injuste et égoïste. Grace van Patten , aux allures de Shailene Woodley,apporte sa fraîcheur et son naturel à la famille Meyerowitz !
« The Meyerhowitz stories » n’a pas un rythme continu sur la durée mais reste un plaisir de « spectateur initié » face aux acteurs suscitant l’empathie et en grande partie l’adhésion. A vous de voir et de …vous abonner ?!