The Witches / « Sacrées Sorcières » de Robert Zemeckis avec Anne Hathaway , Octavia Spencer …

21/03/2021 19:10

The Witches / « Sacrées Sorcières » de Robert Zemeckis avec Anne Hathaway , Octavia Spencer, Stanley Tucci  … Sortie VOD / DVD / Blu Ray le 17 mars 2021

Début du film , succession de diapositives avec des phrases assénées de façon définitive « Les sorcières sont partout  » & « le plus important de tout les sorcières haïssent les enfants  » !!!!  L’action se déroule en 1968 à Chicago pendant les fêtes de Noël et un petit garçon noir perd ses parents dans un accident de voiture. C’est sa grand mère (Octavia Spencer) un peu rebouteuse sur les bords qui va le recueillir , elle décide de prendre du bon temps dans un hôtel luxueux pour se remonter le moral ainsi que celui de son petit fils ! Comme par hasard une convention de sorcières va se tenir , dans ce manoir , avec à sa tête la cruelle grandissime sorcière (Anne Hathaway)!

Qu’est-il arrivé à Robert Zemeckis et que vaut ce « Sacrées sorcières » ? Le début de la réponse se trouve dans la première partie de l’interrogation !!!!!

Zemeckis a un parcours de Wonder boy à Hollywood et il a connu sa période la moins faste quand il s’est aventuré vers un procédé sensé être novateur , la motion performance capture avec des films comme « Le Pole Express » ou « Beowulf » ! Il a aussi connu des fortunes diverses avec ses derniers films plus adultes comme « Flight » (2012) , « The Walk » (2015) , « Alliés » (2016) ou « Bienvenue à Marwen » (2018) . Ici avec « The Witches » il renoue avec le monde de l’enfance . C’est une adaptation de l’écrivain très louangé aux USA,  Roald Dahl. Deux grands réalisateurs se sont déjà confrontés avec son univers , Tim Burton a signé « Charlie et la Chocolaterie » et Spielberg « Le Bon Gros Géant » . Si le premier a ses fans , le deuxième a connut un accueil plus frais .

Alors pourquoi « Sacrées Sorcières » apparaît comme un cas d’école ?

C’est l’archétype même du film de studio produit et calibré pour faire un gros succès au Box Office ! Mais la pandémie est passée par là & le film peut faire jurisprudence quand au futur à court terme & à la stratégie que Warner va adopter ses prochains mois . Après le bouillon de « Tenet  » sorti en salles , le studio a décidé aux USA de sortir « Sacrées Sorcières » sur sa plateforme de VOD . D’ailleurs cela interpelle vraiment car le premier logo que l’on voit apparaître avant Warner est  » HBO Max Originals » et il va falloir s’y habituer !

De plus quand on regarde le générique , on peut voir que Zemeckis a coécrit l’adaptation avec Roald Dahl , l’auteur , Kenya Barris et un certain Guillermo Del Toro ,cinéaste mexicain plus connu pour son cinéma poétique d’épouvante. D’ailleurs un des problèmes de « Sacrées Sorcières » c’est que le film a le cul entre 2 chaises , se positionnant entre un conte enfantin aux accents Disney  & un aspect horrifique au niveau de certains persos, scènes ou lieux . Mais cet aspect (patte peut être de Guillermo Del Toro)  a un côté timide mais efficace .Et c’est le fait de ne pas assumer vraiment ce côté gothique qui accentue l’impression de « zig et zag » au niveau de l’histoire et surtout de sa tonalité !  Parmi les producteurs on voit apparaître le nom d’Alfonso Cuarón , autre cinéaste mexicain ayant percé à Hollywood (« Gravity » « Les fils de l’homme ») ! Il vient nous rappeler qu’il avait aussi réalisé un des Harry Potter . Que faisait donc Alejandro González Iñárritu pour compléter le trio mexicain et avoir « sa part du gâteau » ? Alors plus sérieusement pourquoi cette addition de talents ne rend qu’une copie passable susceptible d’intéresser les enfants et de laisser sur le bord de la route les adultes ?

D’abord le travail sur l’animation sur les souris n’est vraiment pas extraordinaire . C’est en dessous d’un « Stuart Little » datant de 1999 . Le rendu manque cruellement de « chair » c’est très neutre et on en regrette même de ne pas voir apparaître Ratatouille pour un guest salvateur !  Là où « Qui veut la peau de Roger Rabbit » (1988) du même Zemeckis nous scotchait avec une inventivité formelle réjouissante & un rythme effréné , « Sacrées Sorcières » n’emballe pas la machine mais reste bien trop sage !

L’histoire, en elle même , est assez simplette et sans vraiment un grand relief ! Si on privilégie le conte pour enfants il faut susciter de l’émerveillement , de l’émotion ou du rire . Ici on sent une adaptation appliquée  , comme un bon élève manquant d’un vrai point de vue car étriqué et « sans grande liberté aux coudes » car « limité » par le respect du matériau d’origine !

Quelques points positifs peuvent être soulignés : Zemeckis retrouve son compère de « Forrest Gump » avec à la musique d’Alan Silvestri (« Forrest Gump » ) qui essaye d’emballer l’ensemble .  La vraie bonne idée du film , vraiment attractive est Anne Hathaway en méchant sorcière faisant penser à une Cruella ayant croisé le Joker tout en gardant une singularité horrifique & une séduction froide . En tailleur Chanel , elle éructe ses phrases de dialogues en prenant un accent très prononcé  entre le bulgare & le roumain . Elle arrive à faire peur avec son crâne chauve & son sourire glacial déformé à la Joker . C’est le gros atout de ce « Sacrées Sorcières » et même si elle ne bénéficie pas vraiment de scènes d’anthologie, elle sauve le film par son charisme & sa présence.

En bon fan de Robert Zemeckis et de son talent éprouvé d’entertainer , on est forcément déçu par ce produit formaté pour Noël (un des dates de sortie du film) sans grand éclats . On retrouve , l’espace de quelques rares plans la patte du « grand Bob » comme le zoom inversé du jeune lors de l’accident de voiture ou le déchaussement appliqué de la sorcière vu du sol . Si on recherche un « roller coaster » ébouriffant , on est loin du compte avec un côté un peu lisse , bridé & consensuel !

Mais si un après midi dominical , vos enfants veulent regarder un conte bien sage et divertissant au minima , ça fera l’affaire ,se positionnant de manière virtuelle et avec les autres produits sur les étagères des plateformes de VOD !

A children's tale cruelly lacking in madness and inventiveness

Scénario
Réalisation
Interprétation
Musique
Beginning of the film, succession of slides with sentences uttered in a definitive way "Witches are everywhere" & "most important of all witches hate children" !!!! The action takes place in 1968 in Chicago during the Christmas holidays, and a little black boy loses his parents in a car accident. It is his grandmother (Octavia Spencer), a bit binder on the edges who will take him in, she decides to have a good time in a luxury hotel to cheer herself up as well as that of her grandson! as if by chance a witches convention led by the great witch (Anne Hathaway)! What happened to Robert Zemeckis and what is this "Sacred Witches" worth? The beginning of the answer is in the first part of the question !!!!! Zemeckis has a Wonder Boy background in Hollywood and he had his less prosperous period when he ventured into a supposedly innovative process, motion performance captures with films like "The Pole Express" or "Beowulf"! He has also had various fortunes with his last more mature films such as "Flight" (2012), "The Walk" (2015), "Allies" (2016) or "Welcome to Marwen" (2018). Here with "The Witches" he reconnects with the world of childhood. It's an adaptation of the much-praised US writer Robert Dahl. Two great directors have already come face to face with his universe, Tim Burton signed "Charlie and the Chocolate Factory" and Spielberg "Le Bon Gros Géant"/ "THe BFG". If the first has its fans, the second has received a colder reception. So why does "Sacred Witches" seem like a textbook case? It is the archetype of the studio film produced and calibrated to make a big hit at the Box Office! But the pandemic has been there & the film can set a precedent for the short term future & the strategy Warner will adopt in the next few months. After the broth of "Tenet" released in theaters, the studio decided in the USA to release "Sacred Witches" on its VOD platform. Besides, it really appeals to the first logo that we see appearing before Warner is "HBO Max Originals" and it will take some getting used to! Also when we look at the credits, we can see that Zemeckis co-wrote the adaptation with Roal Dahl, the author, Kenya Barris and a certain Guillermo Del Toro, Mexican filmmaker best known for his poetic horror cinema. Moreover, one of the problems of "Sacred Witches" is that the film has its ass between two chairs, even if it is a childish tale, the horrific aspect makes its appearance in a timid but effective way. Among the producers Alfonso Cuarón, another Mexican filmmaker who broke through in Hollywood ("Gravity" "The sons of man") who comes to remind us that he had also directed one of Harry Potter. So why does this addition of talent only make a passable copy likely to interest kids and leave adults on the side of the road? First of all, the work on the animation on the mice is really not extraordinary. It is below a "Stuart Little" dating from 1999. The rendering is sorely lacking in "flesh" is very neutral and we even regret not seeing Ratatouille appear for a saving guest! Where "Who wants the skin of Roger Rabbit" (1988) by the same Zemeckis sealed us with a cheerful formal inventiveness & a frantic pace, "Sacitées Sorcières" does not get the machine going but remains far too wise! The story, in itself, is quite simple and without really much relief! If we favor children's stories, we must arouse wonder, emotion or laughter. Here we feel an applied adaptation, like a good student lacking from a real point of view because narrow and "without much freedom at the elbows" because "limited" by respect for the original material! Some positive points can be underlined: Zemeckis finds his friend of "Forrest Gump" with the music of Alan Silvestri ("Forrest Gump") who tries to pack the whole. The real good idea of ​​the film, really attractive is Anne Hathaway as a wicked witch reminiscent of a Cruella having crossed the Joker while keeping a horrific singularity & a cold seduction. In a Chanel suit, she erupted her sentences of dialogues by taking a very pronounced accent between Bulgarian and Romanian. She manages to scare with her bald head & her distorted icy smile a la Joker. This is the big asset of this "Sacred Witches" and even if she does not really benefit from anthology scenes, she saves the film by her charisma & her presence. As a good fan of Zemeckis and his proven talent as an entertainer, we are inevitably disappointed by this product formatted for Christmas (one of the film's release dates) without much glare. We find, in the space of a few rare shots, the leg of the "big Bob" like the inverted zoom of the youngster during the car accident or the applied loosening of the witch seen from the ground. If we are looking for a breathtaking "roller coaster", we are far from the mark but if one Sunday afternoon, your children want to watch a very wise and entertaining tale at the very least, it will do the trick, positioning themselves in a virtual way and with others products on the shelves of VOD platforms!
A small film by Robert Zemeckis and an asset Anne Hathaway !
Category: Avis Cinefeel

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