« Rush » (2013) de Ron Howard avec Daniel Brühl , Chris Hemsworth, Olivia Wilde, Natalie Dormer,…
Les années 70 sont une source créative inépuisable, après le succès de « The Conjuring » en 2013 , « Rush » est sorti la même année. L’histoire commence en 1976 avec la voix off de Niki Lauda disant qu’il allait devenir célèbre pour deux choses dont l’une allait se passer sous nos yeux !
Le film était présenté comme un zoom porté sur la Formule 1 et plus spécifiquement sur le duel qui opposa deux pilotes aux antipodes en matière de caractère James Hunt (Chris Hemsworth) et Niki Lauda ( Daniel Bruhl) !
En matière de films « automobiles » les exemples d’essai de retranscrire les frissons de la piste sont nombreux. Mis à part « les Cars « de Pixar ,on pense naturellement à Steve Mc Queen avec le piteux quasi muet « Le Mans », à « Grand Prix » de Frankenheimer ,au tape à l’œil « Jours de tonnerre » avec Tom Cruise et au film prétexte « Driven » avec Stallone ! Peu de réussites ! (Certains citeront des films plus anciens comme « Virages » de James Goldstone avec Paul Newman (1969) ou « Ligne rouge 7000 » de Howard Hawkes (1965) Pas Vus ) et pas un film référence ! « Rush » pourrait peut-être le devenir tant la maîtrise visuelle et l’interprétation sobre et réaliste sont au rendez vous !
Ron Howard est vraiment un réalisateur expérimenté ayant exploré des genres vraiment différents : l’aventure (Appolo 13 / Horizons lointains/ Backdraft) le thriller (La Rançon/ Da Vinci Code) les drames (Un Homme d’exception) et bien d’autres comme la comédie (Cocoon/ Splash).
« Rush » est un mélange de genres mais reste une chronique axée sur deux hommes en opposition dans le milieu du sport automobile et plus spécifiquement la formule 1. Niki Lauda (Daniel Brühl) est un introverti, pugnace, travailleur, intelligent, opportuniste ne perdant jamais de vue son objectif devenir un champion du monde. James Hunt (Chris Hemsworth) appelé « Superstar » par un de ces 1ers employeurs est un bellâtre Don Juan , fêtard et jouisseur poussant ses adversaires dans leur retranchement par son comportement impulsif et fougueux ! Les deux vont s’affronter frontalement puis leur relation va évoluer par la force des choses et des événements vers une certaine forme de respect.
La clé de l’adhésion au film était « le traitement » dans un 1er temps. La formule 1 est très bien filmée (gros plans sur les soupapes, reconstitutions des grands Prix, accidents plus vrais que nature, herbe qui vole au passage des bolides …) et diablement efficace visuellement (gros travail aussi apporté au son). Le deuxième point important sont les acteurs : Daniel Bruhl fait une composition parfaite quasi clone de Niki Lauda et livre une prestation mémorable malgré le coté plus effacé de son personnage ! Chris Hemsworth délaisse son costume de Thor et s’aventure donc dans le film sérieux en composant avec justesse un James Hunt fantasque, arrogant et superficiel en surface.
Ron Howard semble donc avoir chaussé les pneus pluie çàd ça accroche notre rétine, en évitant la sortie de route . C’est d’autant plus louable que la Formule 1 est un sport mécanique très prisé en Europe et dans le monde excepté … aux Etats Unis ! « Rush » par sa linéarité et et son classicisme manque peut-être de ce petit supplément d’âme ou de folie qui en aurait fait une « classic instantané ». Ce petit plus d’émotion était lui bien présent dans le documentaire « Senna » (2010) consacré au pilote brésilien et à son affrontement avec Alain Prost ! Néanmoins, ne boudons pas notre plaisir, car avec « Rush » vous êtes assuré de voir un vrai divertissement spectaculaire et humain !
PS De jolies actrices en prime Olivia Wilde blonde et Nathalie Dormer dans un petit rôle (la belle infirmière du début) font partie du casting.