« Gold » de Stephen Gaghan avec Matthew Mc Conaughey , Bryce Dallas Howard, Edgar Ramirez … Sortie Cinéma le 19 avril 2017
En 2013 Matthew Mc Conaughey raflait l’Oscar du meilleur acteur pour « Dallas Buyers Club » . En 2014 il composait un flic singulier dans la série TV culte » True Detective » et un père « prisonnier du temps » chez Nolan avec « Interstellar » ! 
Est ce que « Gold » sentait la performance à Oscar ?
En tout cas Matthew Mc Conaughey a « joué le jeu » de la transformation physique » avec « Gold »: prise de poids, nouvelle calvitie… et jeu outrancié d’un « self made man » adepte du mauvais goût, joueur et capable de « brûler » sa vie pour atteindre son graal !
Dans les années 80 Kenny Wells est un américain pur sucre du Nevada , à la tête d’une entreprise de prospection de minerais , de père en fils ! La société familiale est au bord de la faillite. « C’est fou ce qu’on trime dans ce métier et parfois pour rien ! « »T’as de la chance de faire ça! , l’horizon se dégage , et c’est le grand bleu ! » lui dira son père . Son job est de trouver des souscripteurs à des gisements potentiellement viables ! C’est de l’équilibrisme basé sur la tchach , de l’investissement presqu’à l’aveugle, à l’instinct ! La boite est proche de la banqueroute . « J’ai fait un rêve ! » dit Wells Et il se retrouve en Indonésie ayant flairé « l’appel de l’or » et s’associe à un géologue de renom , Mike Acosta (Edgar Ramirez).
Son parcours va être chaotique, il va connaître les montagnes russes du succès et de l’échec. les obstacles locaux, les joutes avec les financiers et les ronds de cuir spéculateurs du capitalisme forcené. On peut comprendre ce qui a séduit Mc Conaughey dans la personnalité « primaire » et aussi complexe de ce prospecteur sentimental (« J’allais chercher de l’or et j’ai trouvé un ami »), revanchard, pugnace, un peu fou et borné.
Mais la mention « Inspiré d’une histoire vraie » ne signifie pas automatiquement faire un bon film !
Le rythme est lent . Stephen Gaghan (oscarisé via Georges Clooney) avec « Syriana » réitère son aspect nébuleux dans le récit. Quand c’est un film d’espionnage cela peut passer mais dans le cas du film d’aventure mâtiné de description sociétale , la virtuosité peut aider à l’adhésion.
Mc Conaughey en fait des caisses la plupart du temps, son verre de whisky à la main , bedonnant et éructant sur ses projets et ses difficultés ! Pas trop de nuances pour un personnage qui n’en avait sûrement pas ! Donc c’est long , même les efforts de twists pour dynamiser l’histoire ne parvient pas à nous captiver ! Paul Haggis (réalisateur de « Collision ») est un des producteurs exécutifs. Comme quoi une somme de talents ne fait pas forcément un spectacle fédérateur et intéressant !
Je me méfie toujours de l'emploi du mot