« Boemian Rhapsody » de Brian Singer avec Rami Malek , Gwilym Lee, Lucy Boynton, Ben Hardy , Joseph Mazzelo, Tom Hollander, Aidan Gillen… Sortie Cinéma le 31 octobre 2018
Galileo.) Galileo. (Galileo.) Galileo. Galileo Figaro magnifico
I’m just a poor boy, nobody loves me
He’s just a poor boy from a poor family
Spare him his life from this monstrosity…
Ces quelques mots extraits des lyrics de « Bohemian Rhapsody » du groupe Queen doit forcément vous dire quelque chose . Ce texte a été écrit par Freddie Mercury , de son vrai nom , Farrokh Bulsara orignaire du Zanzibar !!!! Et le moins qu’on puisse dire c’est que le texte est légèrement auto-biographique !
Et « Bohemian Rhapsody » peut apparaître , de prime abord , comme le énième biopic sur une rock star à la vie tumultueuse et au destin tragique . Mercury est décédé à 45 ans des suites d’une pneumonie conséquence du Sida dont il était atteint. « Whitney » l’excellent documentaire de Kevin McDonald , sorti aussi cette année , avait opté pour une tonalité « enquête-révélations » sur le destin tragique du phénomène Whitney Houston . Ici Bryan Singer (au nom prédestiné pour un biopic sur un chanteur ) , réalisateur émérite des « X-Men » , a opté pour une ambiance moins sombre . Même si le parcours du « leader » est assez chaotique et auto-destructeur, le film est parsemé des tubes du groupe , aidé en soit par les producteurs dont les autres membres de Queen font partie. Et l’humour est vraiment présent rendant forcément sympathique les protagonistes et le leader en particulier . Le style est un peu académique et linéaire , certains diront lisse voir « plan-plan » mais le focus sur la fragilité du showman et les névroses du chanteur sont bien décrites . Mercury sera toujours en souffrance et surtout en quête , même si c’est perdu d’avance ,d’une famille et d’une certaine normalité .
Rami Malek , vu dans la série « Mr Robot », mais finalement pas si connu du grand public, « compose » un Freddie Mercury très convaincant . On imagine bien le degré d’implication de l’acteur pour le rôle afin de coller au personnage, adopter sa gestuelle et arriver à le rendre touchant et attachant dans l’intimité et charismatique sur scène . D’ailleurs il semblerait que ce soit cet « investissement » un peu trop absolu et poussé à l’extrême qui aurait créé des tensions et amené le réalisateur à être « débarqué » le tournage quasi terminé. Néanmoins Brian Singer est bel et bien « crédité » à part entière à la réalisation.
« Bohemian Rhapsody » est inter-générationnel comme les plus célèbres chansons de Queen . Et c’est bien là aussi que le film réussit son pari . Tous les hits du groupe sont « placés » dans la narration , jusqu’au morceau de bravoure historique du concert du Live Aid . La discographie du groupe est clairement la clef de voûte du film pouvant être perçu comme un « concert subliminal détourné », tellement les chansons sont présentes . Il suffisait de voir les spectateurs à la fin de la projection, applaudissant , les visages étaient souriants , hagards, les yeux parfois rougis . C’est la magie de ses tubes « créateurs » d’émotions, de nostalgie , de plaisir . « Bohemian Rhapsody » a fait un très bon premier week-end au Box Office US , bien au dessus des attentes et un succès semble se dessiner de manière durable !
Ce « biopic instructif » a des allures de « feel good movie » (surtout dans la première partie) car il réussit, avec légèreté , à faire revivre des « madeleines de Proust » au public dans sa diversité et son homogénéité . Le film n’est pas un chef d’oeuvre et ne joue ni la carte de l’esbroufe, du sordide ou celle du novateur. Néanmoins il atteint sa « cible de manière émotionnelle » et a un côté universel « sage » et fédérateur qui emporte l’adhésion !