« Black Widow » de Cate Shortland avec Scarlett Johansson , Florence Pugh , Rachel Weisz, David Harbour …

14/07/2021 09:42

« Black Widow » de Cate Shortland avec Scarlett Johansson , Florenec Pugh , rachel Weisz , David Harbour , Olga Kurylenko , William Hurt … Sortie Cinéma 7 juillet 2021

Natasha Romanoff est un personnage d’espionne russe passée à l’Ouest pour la bonne cause que Scarlett Johansson a déjà incarné , de manière convaincante & sexy au sein du MCU (Marvel Cinematic Universe)  et des Avengers , pas loin de 6 films côtoyant Iron Man et Captain america . Avec « Black Widow » c’est l’occasion de retrouver , au delà de l’image de la combattante aux allures de Modesty Blaise slave,  cette femme de caractère au passé tortueux et pas si facile . L’action débute dans l’Ohio où la Natasha « enfant » a une petite sœur, une mère et un père en « couverture » et doivent précipitamment quitter le sol US pour rendre compte de leur mission auprès de leur supérieur soviétique ! Cette idée de départ de famille éclatée sera en fil directeur pour cerner les failles de cette héroïne en quête de racines et de réponses . elle devra faire face à un méchant  dignitaire russe, usant et abusant d’amazones « sous contrôle mental » dans un programme appelé « la chambre rouge » , sorte de vivier d’espionnes surentraînées et aux ordres de cet apparatchik manipulateur . Natasha va recomposer sa famille pour essayer de détruire cette organisation et donc son chef sans scrupules et moralité. 

Le côté intimiste de la Famille d’origine recomposée est plutôt réussi . Florence Pugh , la petit sœur douée en castagne apporte une fraîcheur indéniable à l’univers Marvel , par ses punch lines et sa « petite » morphologie agile et volontaire . Les deux parents sont campés par Rachel Weisz en mère ambivalente & David Harbour en « héros russe trahi » en surpoids et flirtant avec le grotesque . Scarlett Johansson a le teint blafard des mauvais jours et traîne sa carcasse d’héroïne sans grande conviction au gré des quelques soubresauts « écrits » par un trio oubliable de scénaristes.  Mais est ce que cette trame aussi épaisse qu’un papier à cigarette suffit à faire un spectacle intelligent et tonitruant ? La réponse est clairement négative .

Kevin Feige, le grand ordonnateur « Marvel » , à la tête de toutes de ses productions Marvel semble suivre un sillon tout tracé avec ses codes , ses caches à cocher et son « cahier des charges à tenir » . Un autre producteur à succès , Jason Blum , par exemple,  dans le segment de l’horreur et de l’épouvante a su se renouveler , même si sa filmo n’est pas fait que de réussites . Mais tel un « Broccoli Bis » (Albert R Broccoli a été le producteur des James Bond et père de Barabara qui a pris le flambeau) Feige  impose le taux normal d’explosions, de bagarres,  de poursuites (ici en moto comme dans la saga « Mission Impossible » par exemple) . Et tout ça fleure le bon le Marketing , les dollars assurés et un savoir-faire éprouvé sans surprise  qui ravira les fans et les adorateurs du MCU . »Black Widow » est du « divertissement industriel » sans trop de saveur avec un public cible et le plus large possible. 

Pour autant est ce que le contrat est quand même un peu rempli et le plaisir est au rendez-vous ? Est ce qu’on voit à l’écran les 200 millions de dollars de budget ? A la première question on serait tenté de répondre par la négative !

Mais tout n’est pas complètement à jeter , certaines rares idées scénaristiques sont sympas ; par exemple les capsules rouges désinhibantes pour les guerrières russes, le blocage programmé des phéromones envers le méchant … C’est quand même maigre.   Mais ce qui se dégage de l’ensemble c’est vraiment une dépense un peu vaine de moyens pour arriver à un plaisir minimal & sommaire . Natasha Romanoff n’est pas à proprement parler une « super-héroïne » avec des super-pouvoirs , du coup les références se tournent vers les James Bond , les Mission Impossible ou autres « Red Sparrow » sur des thèmes voisins. Donc ce sentiment de « déjà vu et mieux ailleurs » est  bien présent à la vision du film.

C’est assez décevant car Scarlett Johansson est aussi productrice exécutive du film et n’étant pas un « Marvel addict pur sucre » on pouvait s’attendre à plus d’audace , d’inventivité vu le matériau de départ  . Elle aurait pu peut être peser plus sur une direction plus originale et moins formatée . En étant  provocateur je dirais que le film « est mal branlé » !  La réalisation a été confiée à Cate Shortland, réalisatrice australienne de films d’auteurs qui fait office de caution « girl power » , à l’instar d’une Patty Jenkins pour « Wonder Woman ». Pour autant elle semble perdre sa sensibilité dans le maelstrom d’effets spéciaux allant jusqu’à l’overdose (la chute de la plateforme aérienne et la « poursuite » dans le ciel est étirée & n’apporte rien ) imposés par les scènes dites d’anthologie mais bigrement stériles ,  ennuyeuses et répétitives au final . Le conglomérat Marvel-Disney a des règles à respecter à la lettre . 

Alors le génie Marketing des studios est d’avoir su attendre un fléchissement de la crise sanitaire et se positionner comme le premier vrai blockbuster post Covid . Le film fait un tabac et engrange les dollars , il sera sans nul doute plus qu’excédentaire et triomphera au Box Office mondial .Le pire c’est que la fan-base n’arrive plus à avoir un œil critique sur « les livraisons stéréotypées » des héros Marvel . Il faudrait plus de « créateurs habités » aux commandes de ses machines à fric aux ambitions artistiques très limitées. Peut être que le retour de Sam Raimi avec le nouvel opus du Dr Strange rechangera la donne ! Wait and see.

Un twittos a bien synthétisé le sentiment face à « Black Widow » , le film se boit comme un verre d’eau . Pas de vraiment de goût ni d’originalité mais suffisant pour étancher la soif de spectateurs, conquis d’avance , pas très exigeants &  à la gorge et aux mirettes asséchées par le black out subi des salles de cinéma.  Il semblerait à la vision du film qu’une suite soit envisageable même si lors de la sempiternelle séquence d’après générique (interminable vu le nombre impressionnant de techniciens crédités) la présence de Scarlett Johansson paraisse vraiment compromise . L’actrice américaine pourra peut être envisager de s’extirper de « ce rôle sur fond vert  » qui a fait sa fortune et se hasarder à des projets plus modestes en termes de budget mais beaucoup plus ambitieux sur la forme  !

A formatted Marketing Marvel product !

Scénario
Réalisation
Interprétation
Musique
Natasha Romanoff is a character of Russian spy passed to the West for a good cause that Scarlett Johansson has already embodied, convincingly & sexy within the MCU (Marvel Cinematic Universe) and the Avengers, not far from 6 films alongside Iron Man and Captain America. With "Black Widow" it is the occasion to find, beyond the image of the fighter with the paces of Slavic Modesty Blaise, this woman of character with the tortuous and not so easy past. The action begins in Ohio where the "child" Natasha has a little sister, a mother and a father as a "blanket" and must hastily leave US soil to report on their mission to their Soviet superior! This idea of ​​the departure of a broken family will be the guiding principle in identifying the flaws of this heroine in search of roots and answers. she will have to face a wicked Russian dignitary, using and abusing Amazons "under mental control" in a program called "the red room", a kind of breeding ground of super-trained spies and under the orders of this manipulative apparatchik. Natasha will recompose her family to try to destroy this organization and therefore her leader without scruples and morals. The intimate side of the reconstituted family of origin is rather successful. Florence Pugh, the gifted little sister in castagne brings an undeniable freshness to the Marvel universe, with her punch lines and her "little" agile and determined morphology. Both parents are played by Rachel Weisz as an ambivalent mother & David Harbor as an overweight "betrayed Russian hero" and flirting with the grotesque. Scarlett Johansson has the pallid complexion of the bad days and drags her carcass of heroine without much conviction at the mercy of a few jolts "written" by a forgettable trio of screenwriters. But is this weft as thick as cigarette paper enough to put on a clever and thunderous show? The answer is clearly no. Kevin Feige , the great "Marvel" organizer, at the head of all of his Marvel productions seems to follow a very marked path with his codes, his caches to check and his "specifications to keep". Another successful producer, Jason Blum, for example, in the horror and horror segment has been able to renew himself, even if his filmo is not all successful. But like a "Broccoli Bis" (Albert R Broccoli was the producer of James Bond and father of Barabara who took the torch) Feige imposes the normal rate of explosions, fights, pursuits (here on a motorcycle as in the saga "Mission Impossible" for example). And it all smacks of good Marketing, secure dollars, and proven craftsmanship that will thrill fans and worshipers of the MCU. However, is the contract fulfilled and the pleasure is there? Do we see the $ 200 million budget on the screen? To the first question one would be tempted to answer in the negative! But all is not to be thrown, some rare scriptwriting ideas are nice; for example the red disinhibiting capsules for Russian warriors, the programmed blocking of pheromones towards the villain ... But what emerges from the whole is really a somewhat futile expenditure of means to achieve minimal & summary pleasure . Natasha Romanoff is not strictly speaking a "super-heroine" with super-powers, suddenly the references turn to James Bond, Mission Impossible or other "Red Sparrow" on similar themes. So this feeling of "déjà vu and better elsewhere" is very present in the viewing of the film. So the Marketing genius of the studios is to have known how to wait for a decline in the health crisis and to position itself as the first real post-Covid blockbuster. The film is a hit and rakes in the dollars, it will undoubtedly be more than surplus and will triumph at the World Box Office. A tweet has well synthesized the feeling vis-a-vis "Black Widow", the film is drunk like a glass of water. No real taste or originality but enough to quench the thirst of spectators to the throats and peepers dried up by the black out undergone in cinemas. It would seem to the vision of the film that a sequel is possible even if during the endless sequence after the credits the presence of Scarlett Johansson seems really compromised. The American actress could perhaps consider extricating herself from "this role against a green background" which made her fortune and venturing into more modest projects in terms of budget but much more ambitious in terms of form!
Rather disappointing by the lack of originality compensated by the deployment of resources
Category: Avis Cinefeel

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