« Antoinette dans les Cévennes » de Caroline Vignal avec Laure Calamy , Benjamin Lavernhe , Olivia Côte … Sortie Cinéma le 16 septembre 2020
Antoinette est une institutrice un peu nunuche , entre une adulescente et une perpétuelle enfant en quête d’Amour . Elle a pour amant le père d’une de ses élèves . Lorsqu’elle apprend que ce dernier part avec sa fille & sa femme en « randonnée » dans les Cévennes . Sur un coup de tête elle décide de le rejoindre , emporté par un élan amoureux et irréfléchi !!!
On peut dire qu’il y a une vraie symbiose entre Laure Calamy (vue et « popularisée » par son rôle dans « 10 pour cent » en agent(e) de comédiens) et le personnage d’Antoinette . Les deux sont des natures et ce rôle « lumineux -frais » ne pouvait que coller avec l’impression et l’énergie que dégage la comédienne . La tonalité du film est légère , une comédie moins sur l’adultère que le portrait touchant d’une femme (quadra) en quête d’Amour avec un grand A et se perdant dans une histoire « cul de sac » malgré elle !
Le gros plus du film est le décor naturel , le dépaysement local . En ces temps troublés de pandémie , de confinement et de manque de grands espaces , « Antoinette dans les Cévennes » apparaît comme un grand bol d’air frais , une « comédie naturaliste » jouant sur le tempérament de son personnage principal féminin, les quiproquos & les situations « cocasses » qu’elle génère ! C’est aussi un moyen pour cette « madame toute le monde rêveuse » d’ouvrir les yeux et de faire le point sur ses attentes à un moment important de sa vie . C’est un parcours initiatique , une sorte d’introspection à ciel ouvert , accompagnée d’un confident insolite, son compagnon de randonnée , Patrick … un âne retord !!!
Laure Calamy est vraiment l’atout du film , en dehors des paysages salvateurs . Elle déambule avec sa silhouette gironde , ses éclats de rires , ses maladresses son tempérament « bigarré » , assez folle pour partir au pied levé rejoindre son amant dans les Cévennes et « empruntée » voir gênée par l’indélicatesse et l’inconfort de la situation. On ressent chez son personnage , au delà du côté comique volontaire et assumé , une fragilité et une insatisfaction à cet amour « d’occasion » , la tonalité n’est pas dans la fêlure mais dans l’espoir positif d’enfin rencontrer la bonne personne .
Le film n’est jamais statique . le spectateur est consentant pour accompagner Antoinette dans son périple et ce sera sans « pénibilité » , bien au contraire ! Par moments certaines scènes renvoient inconsciemment aux comédies de Patrice Leconte ou Philippe Harel avec un gros plus ce côté « girl power nature » accentué !
« Antoinette dans les Cévennes » a obtenu le Label Cannes 2020 , il aurait donc été présenté au Festival de Cannes et aurait permit à Laure Calamy d’être plus exposée médiatiquement et de connaître une vraie reconnaissance . Mais la pandémie en a décidé autrement et sa sortie entre deux confinements ne l ‘a pas desservit ,bien au contraire . Le film a remporté un beau succès vers les 800 000 entrées et a bénéficié d’un bouche à oreille ravi !!!!!
« L’important c’est pas le but c’est le Chemin ! »