« Ami-ami » de Victor Saint Macary avec William Lebghil

26/01/2018 12:13

« Ami-ami » de Victor Saint Macary avec William Lebghil , Margot Bancilhon, Jonathan Cohen, Camille Razat, Manu Payet … Sortie Cinéma le 17 janvier 2018

Vincent (Vincent Lebghil), 25 ans ,sort d’une rupture amoureuse et décide d’emménager avec sa meilleure pote, Néféli (Margot Bancilhon) une avocate dilettante , pétillante, allumée et « frontale », une tornade  ! Le langage cru, les fiestas , la philosophie sur la Vie sont le quotidien de ce « couple de potes » , complices et fusionnels pas embarrassés par la question du sexe . Vincent rencontre Julie (Camille Razat) et là la Vie devient compliquée , teintée de « double jeu » car cette relation d’amitié exclusive avec Néféli apparaît difficilement gérable. Le bon pote s’enferre lui  même dans un suite de quiproquos largement évitables s’il avouait sa nouvelle relation amoureuse. Mais Néféli est elle si détachée , sentimentalement parlant, de son co-locataire ?

C’est le premier film de Victor Saint Macary et ce qui étonne , d’abord , c’est le vrai sens du dialogue , insufflant au film une énergie, une fraîcheur revigorante assez actuelle. Le ton est léger et drôle, axé sur les rapports amoureux et le sexe. « Je muscle mon périnée pour maîtriser l’éjaculation » dira Fred (le très bon Jonathan Cohen) son pote de travail , copain un peu lourd aux conseils hasardeux , très préoccupé par sa libido . La scène où Nefeli mime une levrette en tapant sur les fesses de Vincent a un côté un peu rude et « féministe » à la fois , sorte de pied de nez aux nouvelles générations aux paradoxes difficiles à suivre parfois.

L’amitié entre homme et femme est elle vraiment possible , lorsque celle ci devient presque essentielle au quotidien ? Ici les liens d’amitié deviennent encombrants et un peu trop forts .et inhibant au final pour vivre à fond une histoire d’amour parallèle . Le film arrive dans une première partie a instillé un ton singulier, une petite musique attachante . La tête de garage est une vraie trouvaille scénaristique , par exemple, axé sur un souvenir d’enfance drôle mais « perturbant » !

Cette tonalité d’humour se crispe de manière un peu brutale quand la jalousie destructrice , façon « La guerre des Rose » prend le dessus sur la bromance. La bonne copine devient attachiante et limite dangereuse (« J’ai peut être sous estimer mes sentiments pour toi  » dira Néféli) . Cette radicalité dans la position du perso et cette rupture de genre nuit gravement à l’adhésion et accentue les imperfections. Car l’attitude violente de cette amie envahissante laisse à supposer une sorte de fêlure sous-jacente, décalée par rapport au postulat de départ. Ce côté « Misery » (par son attitude too much) m’a laissé sur le bord de la route . La transition manque de subtilité et le « happy-end » obligé et bon enfant souffrent , pour le coup , d’une vraie singularité .

Saint Macary a la bonne idée  de donner un rôle de guest savoureux à Manu Payet dont la force comique n’est plus à prouver . C’est intéressant de noter que dans le pool de scénaristes on retrouve  Audrey Diwan , Benjamin Charbit , Victor Saint Macary lui même et surtout Thomas Caillet , réalisateur du très bon « Les Combattants » (2014)  au ton original et à l’humour , aussi, présent.

William Lebghil a une bouille d’adulescent sympathique et dépassé et permet de créer l’empathie. J’ai été moins convaincu par Margot Bancilhon , peut être, par la dualité de son personnage.

C’est peut être une question de génération , certains jeunes twittos ont beaucoup aimé mais le propre du genre est de s’adresser au plus grand nombre avec un côté universel salvateur . Victor Saint Macary signe un premier film inégal avec ses défauts et ses qualités mais prometteur pour la suite , notamment au niveau de l’écriture.

A first french movie , a comedy about bromance !

Scénario
Réalisation
Interprétation
Musique
Vincent (Vincent Lebghil), 25, comes out of a breakup and decides to move in with his best friend, Nefeli (Margot Bancilhon) a lawyer dilettante, sparkling, lit and "frontal", a tornado! The raw language, the fiestas, the philosophy on Life are the daily life of this "couple of friends", accomplices and fusional not embarrassed by the question of sex. Vincent meets Julie (Camille Razat) and there Life becomes complicated, tinged with "double game" because this relationship of exclusive friendship with Nefeli appears difficult to manage. The good friend gets into a suite of largely unprofitable ones, if he confessed his new relationship. But is Nefeli so detached, sentimentally speaking, from her co-tenant? This is the first film of Victor Saint Macary and what astonishes, first, is the true meaning of the dialogue, giving the film an energy, an invigorating freshness quite current. The tone is light and funny, focused on love and sex. "I muscle my perineum to control ejaculation" said Fred (the very good Jonathan Cohen) his work buddy, a little heavy buddy with risky advice, very concerned about his libido. This tone of humor is tense a little brutal when the destructive jealousy, way "The war of the Rose" takes over the bromance. The good girlfriend becomes restrictive and dangerous limit ("I may be underestimating my feelings for you" says Nefeli). This radicality in the position of the perso and this rupture of kind seriously harms the adhesion and accentuates the imperfections. The transition lacks subtlety and the "happy-end" obliged and good child suffer, for once, a real singularity. It may be a question of generation, some young twittos liked a lot but the clean one is to address the greatest number with a saving universal side. Victor Saint Macary signs a first uneven film with its flaws and qualities but promising for the future, especially in writing.
Film with qualities and defaults but with a true sense of writing and dialogue
Category: Brèves

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