« Happy Birthdead » de Christopher Landon avec Jessica Rothe, Israel Broussard, Rachel Matthews, Ruby Modine… Sortie Cinéma 15 novembre 2017
Tree (Jessica Rothe), jeune blonde arrogante sarcastique, est une star du campus ,hautaine et sûre de son pouvoir d’attraction et « abonnée » des soirées sexy et arrosées. Elle se réveille avec la gueule de bois dans la chambre d’un étudiant dont elle ne se souvient même pas le prénom. Elle va sortir, vivre des situations et rejoindre ses colocataires au sein d’une maison spacieuse et se préparer pour enchaîner sur une autre beuverie . Habillée d’une belle robe blanche aguicheuse, elle croise des étudiants « masqués » . L’un d’eux , avec un masque de « bébé flippant » va tout simplement la tuer !
Elle se réveille en sursaut avec un air de « déjà vu » (terme aussi usité tel quel aux USA) ou du moins « déjà vécu ». En effet , elle se retrouve dans la même chambre du départ chez Carter (Israel Broussard) , cet étudiant quasi inconnu, son parcours et ses rencontres vont être similaires . Va t-elle pouvoir faire jouer son libre arbitre , en changeant ses options ou sera-t-elle ad vitam « piégée » dans cette boucle temporelle , forcément déstabilisante psychologiquement ? Tree va devoir trouver l’identité de son tueur car à chaque « crédit-mort » utilisé, son énergie et son « capital » s’amenuisent. « Chaque fois que je (re)vis je me sens plus faible » . La victime va se rebeller et essayer d’inverser les rôles.
Blumhouse Productions ( American Nightmare/ Insidious/ Sinister) a réussit à engranger les succès liés à l’horreur , en alliant , un esprit vintage hérité des eigties et des idées simples mais efficaces parfaitement transcendées par des réalisateurs doués et inventifs . « Happy Birthdead » , cette version « teenage -horreur » de « Un Jour sans fin », apporte un nouvel ingrédient , le côté humour décalé , en se présentant en cousin assumé de « Scream » de Wes Craven et Kevin Williamson. Car en effet le « slasher » (Un tueur en série trucide la plupart du temps une bande de jeunes) sous-genre, diront certains mais ayant ses fans inconditionnels , retrouve de la vigueur avec ce « Happy birthdead » !
L’héroïne girly , Tree , peste notoire du début va trouver dans ses épreuves mortuaires à répétition une sorte de rédemption, de maturité amoureuse et d’évolution vers un peu plus d’humanité ! « A force de vivre la même journée, tu prends conscience de qui tu es » . Elle va faire face . Le film est malin et fun et s’avère un vrai plaisir pour les amateurs du genre . C’est forcément un segment particulier du public qui y trouvera son compte avec ce pop corn movie, habilement orchestré et distrayant à souhait . C’est un teenage movie , un thriller sur le fil du rasoir teinté d’un aspect ludique désamorçant un peu l’aspect brutal des meurtres à répétition.
Jason Blum, patron de la « Blumhouse » et nouveau nabab , engrange les dollars puisque « Happy Birthdead » ne fait pas exception, bien au contraire. Il a coûté un peu plus de 5 millions de dollars et rapporté plus de 55 millions sur le sol US et le même montant à l’international , ce qui fait 110 millions cumulés à ce jour en décembre 2017 ! L’équation a été respectée . Le réalisateur Christopher Landon , fils de Michael Landon , créateur de « La petite maison dans la prairie » , n’a pas repris « la boutique familiale » ! Il a fait ses armes avec des volets de la franchise « Paranormal activity » et signe ici un film percutant , enlevé, à la fois flippant et distancié. Reprenant ouvertement le postulat de départ d’un classique du Cinéma « The Groundhead day »/ « Un jour sans fin » avec Bill Murray, cité en clin d’œil à la fin du film . « The Edge of Tomorow » avait aussi adapté le concept, avec bonheur, au monde de la Science fiction.
C’est aussi cette culture « ingurgitée » et « transformée » du Cinéma dans son ensemble et héritière d’un genre plus spécifique, celui de l’horrifique fait les succès des productions Blumhouse.
A noter que Johnny Depp a fait ses débuts dans « Nightmare on Elm Street » et Kevin Bacon dans « Vendredi 13 ». Donc Jessica Rothe (30 ans à l’état civil), en tête, aux faux airs de Blake Lively, séduisante, convaincante et attachante , va peut être confirmer son talent et connaître une carrière crescendo ayant eu comme point de départ un exercice de style simpliste pour certains et jouissif et fun pour d’autres !