« L’amant double » de François Ozon

31/05/2017 14:47

« L’amant double » de François Ozon avec Marine Vacth , Jérémie Renier, Jacqueline Bisset… Présenté en Compétition Officielle à Cannes 2017 le Vendredi 26 mai / Sortie Cinéma simultanée Vendredi 26/05/2017

Chloé (Marine Vacth) est une jeune femme fragile de 25 ans , sujette aux maux de ventre.  Elle entame une thérapie chez un psychiatre, Paul (Jérémie Renier) , tombe amoureuse et découvre que son thérapeute a un frère jumeau !

François Ozon est un cinéaste à part dans le Cinéma français. Il réussit à aborder tous les univers cinématographiques souvent avec des rôles de femmes intéressants . Le « Woody Allen français » pourrait être son surnom vis à vis de sa production cinématographique quasi annuelle . Néanmoins ici, avec « L’amant double » ce sont d’autres influences illustres auxquelles il fait penser en abordant « le thriller érotique » !

François Ozon donne le ton , dès les premières secondes du film , avec un plan « fondu enchaîné » entre le sexe féminin de Chloé en gros plan  et son œil ! L’audace va donc être au rendez vous , le sexe aussi et le regard névrotique que va avoir son héroïne va être la clé de l’intrigue du film  !

Ozon va oser ! Il va adapter un livre de Joyce Carol Oates . La manipulation va être le mot d’ordre avec un fil rouge , la gémellité ! Le réalisateur se dit lui même un cinéaste cinéphile . Et forcément à la vision de « L’amant double » on pense à De Palma (« Sœurs de sang » ) Cronenberg (« Faux semblants ») ou Hitchcock (« Vertigo ») . D’autres y verront un cousinage avec Verhoeven sur sa façon de filmer les scènes de sexe !

Ozon instille un côté mystérieux au film , laissant planer le doute sur la vision fantasmée ou bien réelle de son héroïne principale. Il alterne le culot narratif , la scène too much, la vraie trouvaille ou la redite visuelle (les escaliers en colimaçons symboles du désordre psychique vus et revus même si c’est esthétiquement beau). Malgré son « inégalité  » en termes d’efficacité, « L’amant double » est réjouissant quand à ses partis pris assumés et l’osmose des deux comédiens , Marine Vacth (« Jeune et Jolie ») et François Renier .

Le film est élégant , enlevé et vaut largement certains De Palma en termes d’intrigue ! Ne boudez pas votre plaisir et laissez vous emporter dans cette histoire névrotique aux accents sulfureux .

A french tribute to a genre: erotic thriller !

Scénario
Réalisation
Interprétation
Musique
François Ozon set the tone, from the first seconds of the film, with a "fade-in" plan between the female sex of Chloé in close-up and his eye! The audacity is going to be at the rendezvous, sex also and the neurotic look that will have her heroine is going to be the key to the plot of the film! Ozon will dare! He will adapt a book by Joyce Carol Oates. The manipulation is going to be the watchword with a red thread, twin! The director calls himself a cinematographer. And inevitably to the vision of "The double lover" one thinks of De Palma ("Sisters of blood") Cronenberg ("false semblants") or Hitchcock ("Vertigo"). Others will see a cousinage with Verhoeven on his way to film the scenes of sex! Despite his "inequality" in terms of efficiency, "The double lover" is pleased with his assumed biases and the osmosis of the two actors, Marine Vacth ("Young and Jolly") and François Renier. The film is elegant, removed and well worth some De Palma in terms of intrigue! Do not mess up your pleasure and let yourself be carried away in this neurotic history with sulphurous accents.
Rather good and daring !
Category: Brèves

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