Jason Bourne de Paul Greengrass avec Matt Damon , Alicia Vikander, Vincent Cassel, Tommy Lee Jones … Sortie Cinéma le 10 Août 2016
La scène d’ouverture de « Jason Bourne » prouve au moins une chose , Matt Damon , 45 ans , vieillit bien ! Barbe naissante, muscles saillants, il met Ko d’un geste rageur son adversaire du jour, lors d’un combat de rue, en Grèce. Un petit côté « Rambo III » où le héros bande ses mains et essaye de continuer le fil de sa vie bien tourmentée !
Disons le tout de suite « Jason Bourne » apparaît comme une sorte de « produit marketing » bien amené et perçu comme un film de transition entre la première trilogie et une nouvelle latente et potentielle ! Le « Jason Bourne Héritage » sans Matt Damon n’ayant pas tenu toutes ses promesses , notamment au Box Office ! Soyons plus clair !
Paul Greengrass reprend les ingrédients du succès des opus précédents : héros traqué, course poursuite (à pieds dans une foule, motorisée, « voiturisée » …), observation à distance des cibles , petit tour du monde des places insécures où se trouve l’ex agent de la CIA , flash backs, montage « cut » et ultra rapides de plans survitaminés…
Le problème c’est que l’intrigue matinée d’actualisation internet (un magnat du net mix de Hassange et Zuckerberg fricote avec la CIA, une cyber experte fait partie de l’équipe de traque du héros) reste quand même un peu plate en termes d’enjeux !
Et les 2/3 du film sont du déjà vu ou un « voyage en terre connue » . Les artifices de mises en scènes et les légers soubresauts scénaristiques ne nous permettent pas de nous immerger vraiment dans l’histoire malgré une débauche d’action ! Un sentiment de connivence et de plaisir immédiat est ressenti mais la trame du projet Treadstone « traîne un peu en longueur » !
Cela devient intéressant avec l’épisode Las Vegas où le savoir faire fait son oeuvre et où le suspense et la tension augmentent . La dernière course poursuite « réaménagée » (ici il y a une sorte de hummer du SWAT ) fait un peu copié collé avec celle du 2 ème opus (La Mort dans la peau ») à Moscou !
Alicia Vikander campe avec sobriété (« charme monolythique- calculateur ») et talent une web-analyste idéaliste alliée à Bourne, arriviste et ambivalente ! Sa présence distille forcément une sorte de brise de fraîcheur et d’intérêt. Vincent Cassel fait le job en « bad guy » de service ! Matt Damon , producteur du film , fronce les sourcils, castagne à tout va mais reste crédible .
Jason Bourne , auteur de 32 assassinats , semble hésitant mais plutôt mur à reprendre du service tout en restant par nature méfiant ! (scène finale « pied de nez , héritée des films d’espionnage des années 70.)
« D’autres agences seraient ravies de profiter de mes connaissances » dit le personnage d’Alicia Vikander. Un point de départ pour la suite ?!
Si la franchise continue il serait bon de renouveler les codes pour éviter de frôler le fac similé et injecter un sang vraiment neuf à une saga au potentiel encore intact !